Podcast n°1 – Quand un boxeur monte sur le ring de l’entrepreneuriat ! Jean-Baptiste Chartier
Publié le 27 janvier 2025 I Podcast I Rédigée par Juliette Barboux
Ce podcast est dédié aux entrepreneurs et aux dirigeants de petites entreprises ainsi qu’à tous ceux qui s’intéressent à leur quotidien et à leurs enjeux. Pourquoi parler des petites entreprises ? Parce qu’elles représentent 95% des entreprises en France et parce qu’elles font fasse à des défis spécifiques. Du fait de leur petites tailles elles ont souvent une structure plus fragile et leur dirigeant sont absorbé par leur quotidien et leur métier et non pas forcément de formation en gestion ou en finance. Ici nos invités partagent des témoignages, des conseils et des outils concrets pour vous permettre de gagner du temps dans votre apprentissage ou d’éviter certaines erreurs qu’ils ont eux-même commises.
Pour écouter le podcast c’est juste ici : https://audio.ausha.co/78x95I8PN1Oe.mp3
Bienvenue, merci beaucoup d’avoir accepté notre invitation dans ce podcast. Juste, je te rappelle rapidement un peu l’objet de ce podcast et puis après, l’idée, ce serait que tu te présentes. Donc, ce podcast est destiné aux créateurs d’entreprises ou aux entrepreneurs. Le but, c’est de faire parler justement soit des créateurs, soit des entrepreneurs pour qu’ils puissent donner des conseils, partager un peu leur expérience pour éviter des déconvenues ou faire gagner du temps à ceux qui les écoutent. Et donc aujourd’hui on va avoir le plaisir de parler de ta création d’entreprise puisque tu viens de créer une société. Est-ce que dans un premier temps tu peux déjà te présenter de manière un peu succincte mais en nous expliquant quand même d’où tu viens, ce que tu as fait et pourquoi est-ce que tu as eu ce projet de création ?
Jean-Baptiste
Alors déjà merci de me recevoir, je suis ravi d’être ici et de parler de mon projet. Je m’appelle Jean-Baptiste, je suis professeur de boxe. Ça fait un petit moment que je travaille sur Paris en tant qu’indépendant. Je travaille pour les clubs, je travaille en particulier auprès des comités d’entreprise. Et comme la plupart des profs, j’ai démarré en associatif. Donc pour moi, l’étape du dessus, c’était de créer ma propre entreprise, donc mon propre club. J’ai déjà un bon réseau de clientèle déjà sur Paris, sur le marché parisien. et une clientèle qui est très très en demande et cette salle, cette création de salle, elle répond d’abord à un besoin de centraliser un petit peu tout le monde parce qu’ils étaient tous un petit peu éparpillés, un coup je suis dans le 8e, un coup je suis dans le 9e, un coup je suis un peu plus loin dans le 11e donc moi j’avais besoin d’un peu d’un QG pour centraliser toutes ces belles énergies et Et voilà, donc là, je viens de démarrer, j’ai signé mon bail, j’ai commencé les travaux de ma salle de sport. Et puis, normalement, j’envisage une ouverture début janvier.
Début janvier, ok. Alors, deux questions. Déjà, de quel sport il s’agit ? Moi, je le sais, mais nos auditeurs ne le savent pas forcément.
Jean-Baptiste
Alors, ce sera des cours de boxe, des cours de boxe française, de kickboxing et de boxe anglaise. Après, ce qu’il faut savoir, c’est que sur le marché parisien que je connais maintenant, très très très très bien, il y a boxe, boxe, il y a boxe et puis il y a aussi boxe. Et dans mon projet je voudrais vraiment donner des cours de boxe authentiques, c’est-à-dire des cours de boxe, normalement il n’y a pas besoin de le préciser, mais des cours de boxe avec opposition, des cours de boxe où on fait des assos, un cours de boxe où on apprend la boxe et pas une version de la boxe un peu… consommation où on va juste taper sur un sac pour brûler des calories et dire après à tous ses copains on fait de la boxe, on tapote un peu sur le sac et on est content.
Donc là l’idée c’est d’apprendre à se battre, enfin c’est dans la version combat de la boxe quoi.
Jean-Baptiste
Pas du tout.
C’est pas d’apprendre à se battre. Alors quand on fait de la boxe on apprend pas à se battre, on apprend à faire de la boxe, c’est complètement différent. Parce que battre et faire de la boxe c’est deux choses complètement différentes. En boxe il y a un règlement, il y a un cadre, il y a un règlement technique qu’il faut respecter. Et moi en tant qu’entraîneur je suis censé apprendre la boxe. en fonction de ce cadre technique et aussi en fonction du cadre de la salle. C’est-à-dire que mes pratiquants ne vont pas se frapper fort, il faut que ce soit amené avec beaucoup de pédagogie, beaucoup de bienveillance. Et un truc tout bête qui va te parler, je pense Sylvain, c’est quelqu’un arrive, il me dit tiens, je veux faire de la boxe, mais je ne veux pas faire de la boxe où on se tape Là, je les reprends, je dis non, non, en boxe, on ne se tape jamais, on touche sans être touché. Et là, déjà, il commence à réfléchir. Et déjà, rien que par les éléments de terminologie qu’on va utiliser, on va dédramatiser déjà ce sport. Qui est dramatisé à tort. Parce que moi, ça fait très longtemps que je pratique. J’ai pratiqué à haut niveau, j’ai des titres. Et pourtant, je n’ai pas le nez cassé, je n’ai pas les oreilles en chou-fleur, je n’ai pas les arcades pétées. Je pense être encore beau gosse. Tu me dis si…
Ah oui, si, je confirme
Jean-Baptiste
Tout le monde peut pratiquer la boxe sans se blesser, il n’y a même pas de sujet. En fait, il faut juste que ça soit bien amené par un prof qui ait la méthode pour rassurer les gens.
Ok, très clair. Merci de cette précision. Et effectivement, je ne suis pas sûr que ce soit évident pour tout le monde, même pour moi. Donc, merci. Et juste, je reviens aussi sur ce que tu disais en introduction. Donc, tu as commencé par être professeur. Donc, tu étais indépendant et tu travaillais avec plusieurs structures ou directement avec des particuliers. Et là, tu n’es pas obligé d’avoir une entreprise quand tu es comme ça.
Jean-Baptiste
Il faut… Moi, je suis toujours… J’interviens toujours pour les salles. mais à titre de micro-entrepreneur, c’est-à-dire que je ne me représente que moi-même, je ne représente pas ma société.
Je comprends. Et donc là, l’étape, c’était vraiment de créer une structure, une société en tant que telle, pour avoir une activité plus sédentaire déjà, et puis potentiellement avec un chiffre d’affaires plus important, plus structuré.
Jean-Baptiste
C’est ça, et faire grandir mon activité.
Ok, très clair. Alors tu nous as dit aussi que tu étais pratiquant, est-ce que tu peux dire deux mots sur justement comment est-ce que tu t’es mis à la boxe ou au sport de combat et puis un peu quel a été ton parcours en quelques mots ?
Jean-Baptiste
Alors moi la boxe, je m’y suis mis c’était pour avoir confiance en moi parce que quand j’étais petit, j’étais très timide, j’étais le garçon au fond de la classe, je dessinais beaucoup d’ailleurs. Je me réfugiais beaucoup dans mes dessins. Je dessinais à l’école pendant les cours, sur mes carnets. Quand je rentrais à la maison, je dessinais. Très, très renfermé. Toujours dans mes dessins. Et puis, à un moment donné, j’ai eu cette envie de prendre confiance en moi et de me révéler. Et j’avais envie d’être bon dans un sport. Je voyais tout le monde autour de moi. Ils avaient tous un sport. Et moi, je cherchais le mien. Donc, j’ai commencé la boxe française avec mon oncle.
À quel âge, à peu près ?
Jean-Baptiste
J’étais en primaire, je crois, à l’époque. Donc, je devais avoir une dizaine d’années. J’ai arrêté en rentrant au collège. et j’ai repris en arrivant à la fac et j’ai repris en club dans une structure associative qui est l’US Ivry dans le 94 et c’est là où j’ai fait mes premières armes en tant que compétiteur et aussi en tant que prof puisque j’ai passé mon diplôme, mon premier diplôme avec eux d’ailleurs Ok d’accord,
Parfait merci pour ça alors maintenant est-ce que tu peux nous parler un peu plus précisément du coup du projet de ton nouveau projet en fait, celui qui va ouvrir début janvier Je sais que ça s’appelle Rivaliste, donc j’ai regardé un peu, mais est-ce que tu peux nous expliquer déjà pourquoi ce nom ? Qu’est-ce que ça contient ? Est-ce que c’est une salle ? Est-ce que c’est une salle et potentiellement une marque de… Comment dire ? D’affaires de sport, de boxe, etc. Enfin voilà, c’est quoi ta vision sur ce projet ?
Jean-Baptiste
Moi, j’ai toujours cherché à avoir une espèce d’identité, un truc que j’avais créé moi-même, une marque. J’ai toujours vraiment eu… Et très tôt, ça m’est venu très tôt, parce que c’était en 2007, je crois, je passais le bac et j’avais envie d’un truc qui me représente en tant que sportif. Et j’ai beaucoup cherché. Et j’ai trouvé le premier en fait, en arrivant, en faisant mes premiers pas de coach. Donc, j’ai créé un premier label qui s’appelait Monster Fang. Donc, c’était Crocs de monstres, en fait. J’en ai créé un après, je me suis lassé. J’en ai créé un autre qui s’appelle Rage Up, pareil. extérioriser une rage qu’on a en soi. Et aujourd’hui, j’ai Rivalist et Rivalist, j’en suis très très satisfait et c’est celui-là que je commence à étendre. Pourquoi je parle des deux précédents ? Parce qu’il y a un leitmotiv entre les trois. Monster Fang, on est vraiment dans cette idée d’un monstre qui va mordre quelque chose de très agressif. Rage Up, pareil, on extériorise la rage. Et Rivalist, du coup, c’est cette notion de rival justement. Moi, je me suis beaucoup construit… par rapport aux oppositions que j’ai menées dans mes combats de boxe. Ok. Mais pas seulement. Toutes les épreuves que j’ai dû… auxquelles j’ai… été confronté dans ma vie personnelle. Tout ça, ça m’a fait grandir. J’ai été, je me suis bâti par rapport à ça. J’ai toujours, même en boxe, défaite ou victoire, j’ai toujours pris un apprentissage. J’ai toujours tiré quelque chose de tout ça qui m’a fait grandir. Donc voilà, l’objectif de Rivaliste, c’est vraiment de mettre en avant… l’adversité.
Ok, en fait, c’est le côté positif de l’adversité, parce que, c’est marrant, pour moi, c’était plutôt une notion, pas négative, mais pareil, un peu conflictuelle. Ok, et ce que je comprends, c’est que pour toi, mais dis-moi si je me trompe, dans la rivalité, justement, tu as découvert des choses sur toi, ça t’a fait progresser, donc tu le vois plutôt de manière positive, en fait, si je résume.
Jean-Baptiste
Toujours tirer le bénéfice de ses défaites, de ses victoires, des épreuves qu’on endure, des phases un petit peu down qu’on peut avoir. Il y a toujours un apprentissage à recevoir de ça et c’est vraiment ça que je mets en avant dans ma marque.
Ok, excellent. Alors du coup, ce projet, c’est une salle qui ouvre en janvier. Quel type de cours tu veux donner ? Quel esprit tu veux donner ? Comment est-ce que tu peux nous décrire ton projet un peu plus concrètement ?
Jean-Baptiste
Alors, moi, j’ai un credo, c’est excellence et performance. C’est deux mots que j’utilise depuis que je suis coach, en fait. Déjà, je trouve qu’ils résonnent bien ensemble. Excellence et performance. Excellence, en fait, ça renvoie à la prise en charge, à l’accompagnement. Parce qu’aujourd’hui, on parle beaucoup de salles premium, mais ces salles premium, à part donner des serviettes, proposer des saunas… c’est plus dans les services que dans la pédagogie des profs, qui sont, eux, interchangeables. Et moi, c’est le côté premium de ma salle, ce sera vraiment dans l’accompagnement. Je vais bien recruter mes profs, que ce soit des profs avec qui je m’entends bien, et avec qui on a un mindset commun, et pour pouvoir accompagner les gens avec beaucoup, beaucoup de bienveillance, et leur faire prendre conscience de leur potentiel, et qu’ils peuvent aussi faire de la boxe. Donc ça, c’est pour l’excellence. Maintenant, la performance, c’est l’accompagnement sur les objectifs. Quand on vient à la boxe, c’est jamais par hasard. Ce que je dis beaucoup à mes élèves, c’est que la boxe, quand on… franchi le seuil d’une salle de boxe, c’est qu’on a des comptes à régler avec la vie. Donc ça peut être, je sais pas, des restes, un environnement parental tumultueux, ça peut être une rupture amoureuse, tout un tas de trucs. Et quand tu te renseignes bien sur le passif de certains sportifs de haut niveau qui ont fait beaucoup de combats, tu te rends compte que, ah ouais, ils sont passés par ça. Donc il y a ce genre de… Il y a ce genre de… de… Comment dire ?
de profil ou d’impulsion pour venir chez toi.
Jean-Baptiste
Voilà, qui donne des objectifs. Et puis, il y en a d’autres qui veulent aussi perdre du poids, avoir confiance en eux, des trucs un peu plus modestes. Donc, on en a tous. Et voilà, moi, l’excellence, je vous aide à aller vers la performance, à répondre à vos attentes et l’accomplissement de tous les objectifs, quels qu’ils soient.
Ok. Super. Et donc, on va creuser un petit peu différents aspects de ton projet. Donc, tu as ça à l’élouvre en janvier, ce qui veut dire que là, tu as créé ta structure certainement, tu as trouvé un local, mais tu n’as pas encore lancé les premiers cours. J’imagine, tu en es où en fait dans ce déroulé ? Qu’est-ce qui te reste ? Déjà, quelles sont les étapes que tu as dû faire pour en arriver là ? Et puis, qu’est-ce qui te reste à accomplir pour vraiment lancer l’activité ?
Jean-Baptiste
Alors, là, je signe mon bail, j’ai mon local. La société, elle est évidemment créée. Le prêt bancaire, il est contracté. Les investisseurs, j’ai tout. Tout roule et j’ai la chance d’avoir une équipe avec moi d’entrepreneurs qui s’occupent de réaliser des vestiaires et des douches. C’était ce qui manquait dans le local en fait. Donc là, ils sont en train de s’en occuper et ils avancent à une vitesse, c’est hallucinant. On m’a toujours mis en garde, attention, ils prennent leur temps. Mais là, je suis passé par un super professionnel. D’ailleurs, Franck Mougenot, s’il écoute ce podcast, je lui fais une petite dédicace. C’est vraiment du très bon travail, c’est une très bonne équipe et j’ai bon espoir de finir mes travaux dans les temps. Et l’exploitation devrait démarrer normalement le 6 janvier
6 janvier, OK. Et donc, avant ça, tu as défini ton concept, tu as dû déposer une marque. Alors, je sais que tu avais déposé, enfin, je le sais parce que je l’ai vu sur les réseaux, que tu avais déjà déposé Rivaliste il y a quelques temps. Oui. Mais du coup, voilà, quelles sont les étapes que tu as dû faire pour te retrouver dans cette position ? Donc, tu as dû créer une entreprise, tu as dû… te demander où tu allais t’installer etc. Est-ce que tu peux nous expliquer un peu justement comment tu as procédé quoi donc après de l’idée en disant ok je vais je vais créer une vraie structure quelque chose d’un peu plus structuré en fait que ce que je faisais avant voilà qu’est ce que tu as dû faire en fait comme type d’étape donc dépôt du nom création de la société étude de marché peut-être qu’est ce que…
Jean-Baptiste
Dans quel ordre ? compliqué il y a eu beaucoup beaucoup d’étapes il y en a beaucoup qui se sont chevauchés mais en fait j’ai commencé à un moment donné je me rappelle moi je me déplace sur paris en trottinette j’ai entré du boulot et je passe devant en rentrant chez moi je passe devant un local et là je me dis mais bon bah je vais prendre les infos et puis là je commence à prendre les infos et là tout le process s’est mis en place j’ai commencé à visiter plein de locaux je me suis renseigné sur la création de société on m’a aidé on m’a accompagné bien évidemment j’ai la chance d’avoir dans mon réseau d’élèves Beaucoup d’entrepreneurs qui s’y connaissent et qui m’ont accompagné. Sur la création de la société, sur le dépôt de la marque, sur la réalisation du business plan, sur le plan de financement.
Ok, donc tu as fait business plan et plan de financement en fait. C’est des gens qui t’ont aidé à le faire. Oui, oui,
Jean-Baptiste
oui. Ok. Après le plan de financement, au bout d’un moment, je suis passé par un comptable parce que la banque avait des exigences, les organismes de financement avaient des exigences, ils voulaient un truc vraiment ultra carré. Donc j’ai payé un comptable pour me faire un truc, mais vraiment tout lisse.
Ok. Ok. Et études de marché, tu as fait sur, par exemple, valider l’emplacement. Tu vois que, comment est-ce que tu as décidé que cet emplacement-là était bien, en fait ? C’était quoi tes critères ?
Jean-Baptiste
Alors, l’étude de marché, par contre, je l’ai faite toute seule. Vraiment, j’ai mobilisé les gens sur mes réseaux sociaux, sur mon réseau personnel, puis mon réseau un petit peu plus large. Mes élèves, j’ai mobilisé un petit peu tout le monde. Je leur ai demandé ce qu’ils attendaient d’une salle de sport, leur budget, leur âge, leur habitude de pratique. De là, j’ai commencé à avoir tout un tas de données que j’ai commencé à organiser pour pouvoir établir une belle zone de chalandise. Et après, j’ai décidé de m’installer du côté de Clichy, entre Clichy et le parc Monceau. C’était vraiment l’endroit dans lequel je voulais vraiment m’implanter pour récupérer un maximum de monde. Toute ma clientèle est quasiment là.
Oui, c’est ça. En fait, tu t’es adapté à l’endroit où étaient tes clients actuels ou potentiels
Jean-Baptiste
Qu’est-ce qui t’a posé le plus de difficultés dans cette phase ? Parce que souvent, quand on gère ou qu’on crée une petite entreprise, on a un savoir-faire métier. En l’occurrence, c’est les sports de combat et le fait d’être professeur. Est-ce que tu avais des notions financières, par exemple ? Est-ce que c’est des trucs qui ont été compliqués pour toi ? Qu’est-ce qui t’a le plus mis en difficulté ?
Jean-Baptiste
Les notions ? Alors, tout m’a mis en difficulté. On va être honnête, moi je suis un petit prof de sport, je sais donner un cours de sport, je sais bien boxer, mais par contre, quand on parle de plan de financement, déjà c’est du chinois, études de marché, les bits d’EA, tout ça, c’est des notions que je ne connais absolument pas, et du coup j’ai délégué. J’ai délégué un peu ces parties-là. Quand j’avais un bail, je le donnais à tel élève qui puisse jeter un petit oeil. Quand j’avais un business plan, un plan de trésorerie à faire, je le donnais à tel élève pour qu’il me regarde un petit peu. Et il y en a beaucoup qui ont donné beaucoup de leur temps. Ce sont des gens qui sont très occupés. Je les remercie vraiment pour ça. Ils m’ont bien aidé. Ça, c’est le côté positif. C’est d’être bien entouré, d’avoir à proximité dans les élèves des gens qui s’y connaissent et qui sont disponibles. carrément opérationnel pour m’aider. Par contre, le truc qui est assez délicat à gérer, c’est que du coup, ça fait beaucoup, beaucoup de personnes. Et des fois, on est obligé d’attendre le retour du business pour avoir l’accord pour le bail et machin. Et ça, ça m’a fait perdre énormément, énormément, énormément de temps. Et d’ailleurs, ça, ça m’a servi de leçon rivaliste. Encore une fois, c’est une galère à laquelle j’ai été confronté. Je sais que la prochaine fois que je vais réaliser la prochaine salle que je vais ouvrir, parce que j’ai le projet déjà d’en ouvrir une deuxième. je ferais appel directement à un avocat, à un comptable, des gens spécialisés que je paierais pour ça.
La raison pour laquelle tu ne l’as pas fait, c’était un problème de moyens ou c’était plus un problème de manque d’expérience ? Est-ce que tu avais un budget ? Parce que c’est vrai que ça te coûte quelque chose.
Jean-Baptiste
En fait, j’ai fait avec ce que j’avais à proximité. C’était déjà très sollicitant. Donc j’ai fait avec des gens que je connaissais, avec qui j’avais un affect. Mais quand on met trop d’affects, des fois, on n’ose pas après leur mettre des coups de pression. Bon, le plan de financement, il me le faut pour demain, machin. On n’ose pas trop. C’est pour ça que je préfère maintenant. La prochaine fois, je me redirigerai directement vers les professionnels. Mais là, en fait, j’ai voulu mobiliser un petit peu tout le monde. Je suis très proche de mes élèves. Je les apprécie tous. Ça leur faisait aussi plaisir de m’aider. C’est pour ça que je voulais un peu mobiliser tout le monde. Mais c’est compliqué après pour coordonner tout ça. Et ça m’a rajouté un autre type de travail qui était l’organisation des associés. La prochaine fois, il y a le comptable, il y a l’avocate. Je donne tout et ça va tout seul.
Je comprends. Mais en plus, c’est vrai que c’est difficile de mélanger les genres. Autant pour une étude de marché, je pense qu’ils sont super bien placés. Mais c’est vrai que pour des choses qui nécessitent un délai, un niveau de qualité, je vois pourquoi c’est difficile de relancer quelqu’un qui t’aide gracieusement pour faire un truc.
Jean-Baptiste
Le business plan
C’est génial que tu aies pu faire ça avec des connaissances. Donc là, maintenant, on va plus parler, on va essayer de se projeter un peu sur ton projet. Nous, tu sais, on prend toujours un axe un peu financier ou économique dans ce podcast, en fait, c’est l’idée, tout en essayant de rester hyper simple et hyper accessible, pas de notions compliquées, mais vraiment des choses concrètes. Là, donc, est-ce que tu as dans ton business plan, déjà, est-ce que ton business plan correspond vraiment à tes objectifs sur ton activité ? Est-ce que tu arrives à faire un lien entre ce que tu attends de l’exploitation de ta structure et le business plan qui a été remis pour obtenir un prêt, qui souvent est quand même hyper favorable, ce qui est normal. Tu te montres sous le meilleur jour pour obtenir un financement. Est-ce que pour toi, c’est un outil de gestion, en gros, ce business plan ? Et c’est des vrais objectifs ? Ou est-ce que c’était plus un truc administratif et tu redémarres d’une page blanche maintenant ?
Jean-Baptiste
Non, évidemment, ça va être mon journal de bord. Il va falloir que je m’y tienne. Je sais à quel moment j’atteins mon point d’équilibre. Je sais à quel moment j’arrive à me verser un salaire. Je sais à quel moment je peux recruter. Je sais à quel moment je vais faire du dividende. Donc ça, je sais, j’ai des orientations là-dessus. Je vais essayer de m’y tenir. Après, on va voir. Je sais qu’il y aura certainement des écarts. Après, quand j’ai réalisé mon business plan, vraiment, toutes les charges, je les ai exagérées. C’est-à-dire que je n’ai pas compté hors-taxe. J’ai compté TTC, toutes les charges déjà. J’ai même parfois doublé quand il s’agissait de l’électricité. Quand il s’agissait de l’eau, j’ai tout doublé pour être vraiment tranquille. Et pour ce qui est des rentrées d’argent, j’ai compté l’abonnement que je vendrais le plus. Je n’ai pas compté les cours enfants, je n’ai pas compté les cours seniors, je n’ai pas compté les cours individuels, je n’ai pas compté les locations de salles, je n’ai pas compté les team building, les événements, je n’ai pas compté tout ça. J’ai compté vraiment un seul truc. Et malgré tout, c’est viable. À partir de là, on se dit, allez go, on y va.
Ton modèle économique, en gros, comment ça marche ? Qu’est-ce qui fait que tu vas faire beaucoup mieux que ton business plan ou moins bien ? Alors évidemment, c’est le nombre de personnes qui sont dans la salle. Mais est-ce que tu parlais de différentes formules ? Le point clé, ou sur quoi tu as un petit levier si jamais tu vois que tu es un peu en dessous, c’est quoi ? C’est d’avoir juste plus de monde, de plutôt plus vendre un pack qui va être un peu plus cher parce que plus quali. C’est quoi tes leviers pour ton activité ?
Jean-Baptiste
Là déjà, je me laisse une phase un peu de rodage jusqu’à la rentrée prochaine. Donc là, l’ouverture, elle se fait. En fait, dans une salle de sport, il y a deux rentrées qu’il ne faut pas louper. C’est janvier, après les fêtes, quand il y a les bonnes résolutions. Et c’est septembre quand on revient de vacances. Ça, c’est les deux rentrées. Et moi, je ne voulais pas ouvrir au mois de juin, au mois de mai. Pour moi, c’est catastrophique. Et donc, du coup, je me suis dit, allez, de janvier à septembre 2025, je me laisse une période de rodage. Je vois comment ça prend en sachant que j’ai déjà entre 30 et 50 personnes qui vont me suivre. Je suis quasiment sûr d’avoir entre 30 et 50 personnes dès le premier mois. Et de là, en septembre, je ferai un point. Je verrai est-ce que j’ai vraiment atteint cet objectif-là. Comment vont les finances ? Est-ce que je n’ai rien sous-estimé ? Est-ce que je recrute ? Et pourquoi pas augmenter les tarifs ?
La salle a une taille qui est définie. J’imagine que ce n’est pas une énorme salle non plus. Est-ce que tu sais déjà quel est le nombre de personnes maximum soutenable pour qu’il y ait encore le niveau de qualité que tu veux ? Est-ce que tu t’es fixé un max de nombre d’abonnés ? Alors c’est soit, je ne sais pas comment tu vas présenter tes forfaits, soit par soir, soit par jour, soit par type de cours. Mais est-ce que déjà tu as fixé une sorte de seuil max ?
Jean-Baptiste
Oui, tout à fait. Donc je peux accueillir 200 personnes. Je peux avoir 200 membres inscrits, 200 membres. J’ai décidé pour la première année, je ne sais pas, ça se trouve ça va partir, et c’est possible vu le quartier où je suis implanté, je peux avoir beaucoup de succès tout de suite. J’ai déjà d’ailleurs des demandes, des gens que je ne connais pas, qui m’envoient des messages sur Instagram en s’inscricant. Donc très content. Je pense, sur cette période de rodage, peut-être que j’aurai 100 membres. En tout cas, ça sera limité à 100 membres. Je n’en prendrai pas un de plus avant le point que je ferai en septembre. D’accord. Pour pouvoir voir si je recrute, si je rouvre des créneaux.
Ok. Mais tu veux d’abord te donner cette période de test ? Pour voir comment ça se passe.
Jean-Baptiste
Oui, une petite période de rodage pour voir comment sont les gens, le profil de la clientèle du quartier. Parce que ceux que je vais ramener, ils me connaissent déjà, je les connais. Mais dans ce quartier-là, peut-être que j’ai capté plus des gens qui sont loisirs, moins dans un délire de faire des compétitions, d’apprendre la boxe, plus dans un délire consommation. Dans ce cas-là, je vais devoir rajouter peut-être plus de circuit training, plus de cours orientés fitness et boxe sans opposition que de cours de boxe, boxe, boxe.
Ok, tu parlais de compétition. on va pouvoir être dans ton club et faire des compétitions. J’imagine qu’il faut que tu sois enregistré auprès de la Fédération française de boxe ou d’institutions comme ça. Donc c’est le cas en fait. Tu vas aussi proposer une sorte de parcours qu’on pète.
Jean-Baptiste
Alors oui, ça c’est un des premiers trucs que je faisais, que je voulais faire en créant cette salle. C’était de m’affiler à la Fédération française de savate. Pour moi c’est très symbolique parce que quand on reprend mon parcours, ça fait je crois entre 12 et 15 ans que je suis licencié à la FED. J’ai démarré, il y a mon premier club. Quand on regarde l’historique sur le site de la FED, il y a mon premier club et là, il y a le club que j’ai créé. Donc là, cette année, je suis licencié dans mon propre club que j’ai créé, qui est affilié à la Fédération Française de Savate. Pour moi, c’est très symbolique. Et d’ailleurs, je vais faire mes premières compétitions avec mon premier club cette année.
Je comprends. C’est vraiment un aboutissement. Et comment tu comptes ou comment est-ce que tu as prévu de communiquer ? Est-ce que, donc, je sais que tu es présent sur les réseaux sociaux comme à peu près tout le monde maintenant. Donc, moi, j’ai vu LinkedIn. Il me semble que tu es sur Instagram aussi. Oui. Voilà, est-ce que tu vas faire du street marketing, distribuer un peu des flyers aux gens du quartier, mettre des choses dans les restos ? C’est quoi ton… comment est-ce que tu comptes te faire connaître, en fait ?
Jean-Baptiste
Alors… Dans mon étude de marché, j’ai demandé à tous mes followers sur Instagram, il n’y a pas que les gens qui pratiquent avec moi, il y a vraiment tout le monde, il y a un panel plus large de personnes, à quel type de communication ils étaient le plus réceptifs. Donc j’avais mis de mémoire le bouche à oreille, j’avais mis la communication réseau, la notation aussi sur Google et j’avais mis aussi les flyers. Les flyers, ça a eu 2%. C’est une catastrophe. En fait, ça demande beaucoup d’énergie, ça demande beaucoup d’argent et écologiquement c’est pas hyper responsable et en plus les gens ils prennent le flyers il le jette et ils s’en foutent en fait donc je mise tout sur les réseaux sociaux ok mais donc et moi je retiens flyers en gros ça marche pas tu as fait une étude et les gens disent que ben voilà ça les touche pas donc tu as vraiment axé tout sur les réseaux sociaux et la communication auprès de la communauté quoi et le bouche à oreille et le bouche à oreille c’est un truc qui mange pas de pain et c’est Et c’est un des plus efficaces.
Et comment tu maîtrises ? Parce que bouche à oreille, ça se fait un peu malgré toi, non ? Ou alors tu t’es dit, il faut que je… C’est rappeler aux gens d’en parler autour d’eux. Comment tu maîtrises ?
Jean-Baptiste
Les gens, en fait, ils sont assez contents de… Et je touche du bois, j’espère que ça va durer. Mais ils sont très contents de ce que je leur propose. Ouais. Ils sont très contents de ce que je leur propose. Et tout naturellement, ils en parlent. Et assez souvent, en cours, ils ramènent le collègue, ils ramènent l’ami, ils ramènent la famille. Et pourvu que ça dure, tant qu’ils sont satisfaits, ils en parlent forcément.
Ouais, ok. Donc en fait, dans ton plan, t’es parti du principe que même sans rien faire, juste par le bouche à oreille, déjà, t’aurais une sorte de marketing qui va se faire tout seul.
Jean-Baptiste
Interlocuteurs et prêt bancaire
Ah ouais, c’est les meilleurs clients parce qu’en fait, ils reviennent recommandés par leur père. Donc t’as pas eu à les convaincre, il n’y a pas de démarche de défiance ou tout ça. Donc, ok. Donc tu parles de cette première période en fait, de janvier à septembre, où là tu vas un peu regarder ce qui se passe, tester. Comment tu vas faire en fait ? C’est quoi qui va te donner de la visibilité sur comment ça se passe ? Tu vas regarder ton compte en banque, j’imagine. Est-ce que tu as un comptable ? Est-ce que tu lui demandes de te produire des indicateurs ? Comment tu vas faire pour voir si oui ou non ça se passe bien ? À part le nombre d’élèves, le nombre de cours, voilà. Qu’est-ce que tu vas suivre en fait ?
Jean-Baptiste
Le compte en banque. Après, oui, j’ai un comptable avec moi, j’ai des objectifs. Là, je sais que dans la trésorerie… En fait, j’ai fait appel à des investisseurs parce qu’à la base, je voulais, moi, me lancer tout seul. Donc, j’avais 20 000 euros de côté que j’ai investis dans cette boîte. Et puis, en voyant les frais, donc les frais d’agence, les avances de loyer, je n’avais pas de fonds de roulement. Donc, j’ai fait rentrer quand même trois associés. avec moi, qui sont minoritaires. Pareil, ce sont des élèves qui m’apprécient, qui aiment mon travail et qui voulaient s’impliquer dans ce projet un peu plus sérieusement. Donc, ils ont engagé un peu d’argent avec moi. Et du coup, aujourd’hui, j’ai ce qu’il faut. J’ai une petite trésorerie d’avance qui va me permettre d’avoir… En fait, j’ai trois mois de loyer sur le compte.
Donc, ça, c’est un coussin de sécurité. C’est un truc que j’avais sous-estimé au début, le BFR. Et là, aujourd’hui, je me rends compte que je suis sur un nuage. Je n’ai pas peur. En fait, tout se passe bien. bizarrement tout se passe bien il y en a beaucoup qui vont dire la création d’entreprise c’est compliqué c’est stressant c’est les travaux moi je suis pas stressé du tout évidemment j’ai quelques appréhensions mais je suis pas stressé comme on m’a décrit le stress quand même c’est vrai je suis sur un nuage je vais dans le local les mecs ils travaillent super bien les investisseurs ils ont fait ce qu’il faut pour que je sois j’ai un petit coussin de sécurité moi j’avance bien sur mon offre j’avance bien sur ma communication je fais mes montages vidéo ça me permet de parler de mon projet me faire connaître
Ouais, tous les voyants sont érodés
Jean-Baptiste
J’ai une avocate avec moi, et d’ailleurs, Françoise a fait un travail de malade. Je regrette de ne pas être passé par elle plus tôt. C’est-à-dire qu’il y a beaucoup de choses qu’on traînait, les intermédiaires, les interlocuteurs, attendre la réponse de A pour la donner à B pour qu’ils puissent dire à C de déclencher machin. Françoise, elle a tout coordonné, elle a fait un super travail. C’est vrai qu’une avocate, c’est un budget. Mais si j’avais su, j’aurais fait appel à Françoise vachement plus tôt.
Sur quoi elle t’a aidé par exemple ? Sur la revue des contrats de bail, sur les statuts ? C’est des choses comme ça qu’elle a fait ?
Jean-Baptiste
Alors elle s’est chargée, moi j’ai créé ma société dans un premier temps en passant par Legal Start, qui est un truc très accessible, qui est très bien, c’est un très bon service. Un peu à la hâte parce que je m’étais positionné sur un local et il fallait vite la structure juridique, il fallait tout. Donc je l’ai fait un peu vite. Et c’est là que je me suis rendu compte, je me suis dit Ah ouais, merde, j’ai pas de fonds de roulement. Donc il a fallu faire monter des associés au capital. Donc là, c’est encore…
Donc tu l’as fait après, du coup, tu as dû modifier.
Jean-Baptiste
C’est ça, les statuts sont en cours de modification. Là, on attend le retour d’un banquier. Donc voilà, ma seule source de stress en ce moment, c’est le banquier qui doit payer mes entrepreneurs travaux. Ils sont tellement rapides, les gars, que même le banquier, il suit pas. Donc ça devrait arriver. Mais voilà, Françoise, elle est là pour lui mettre les coups de pression. Elle m’a aidé à négocier le bail. D’ailleurs, elle m’a… Elle m’a retiré les 10 000 euros que j’ai de côté, là c’est grâce à elle parce que ça normalement ça va en caution. Ça va en caution bancaire. Enfin ça va en caution, en tout cas le bailleur…
En dépôt de garantie.
Jean-Baptiste
En dépôt de garantie, oui, GAPD. Il nous a fait sauter la GAPD du coup grâce à Françoise qui a bien négocié le PECO et c’est énorme. Du coup je pars vraiment avec des ailes. Et qu’est-ce qu’elle a fait d’autre ? Et puis un super soutien, vraiment, elle me coache grave.
Ton prêt… Tu as eu du mal à l’obtenir ou ça s’est passé facilement ?
Jean-Baptiste
Alors le crédit bancaire, j’ai eu une première expérience avec un local sur lequel je m’étais positionné, le local dont je t’ai parlé juste avant, c’était à Clichy. Et quand j’ai visité ce local, c’est un local qui a été préempté par la mairie. C’est le premier local que j’ai visité en fait. Quand je t’en ai parlé, je suis passé devant le trottinet, je me suis positionné dessus, on me l’a fait visiter et je regarde le local et dégueulasse. Mais le truc, il y a des fuites partout, dégueulasse, on veut juste tout refaire. Mais coup de cœur quand même, parce que j’ai réussi à me projeter. Là, j’ai mes sacs, là j’ai mon ring, là j’ai mes vestiaires. C’est nickel. Vraiment, gros potentiel dans ce local. Par contre, 300 000 euros d’investissement.
C’est énorme. Ok, c’est plus le même projet.
Jean-Baptiste
C’est énorme. Il y avait 90 000 euros de fonds de commerce à racheter, qui n’étaient même pas justifiés en plus, parce que ça faisait 10 ans que le mec était parti. Donc, il n’y a plus de clientèle, il n’y a plus de matériel. Le local, il est dégueulasse. Le bailleur m’avait accordé une franchise de loyer d’un an et demi. Parce que lui, ce qu’il voulait, c’était juste quelqu’un pour refaire tout le…
Ouais, en fait, ils voulaient se faire payer le ravalement, on va dire.
Jean-Baptiste
C’est ça. Et la mairie, elle me relançait, pour ne pas dire assez sèchement. Il faut signer, il faut signer, il faut nous acheter le fonds de commerce vite, vite. Parce que sinon, on fait visiter quelqu’un d’autre. Mais en fait, eux, ils voulaient juste se débarrasser de ce fonds de commerce qui ne leur servait à rien et qu’ils avaient sur les bras depuis 10 ans. Donc voilà, j’étais un petit peu dans un truc assez malsain. Et j’avais quand même demandé au banquier, voilà, j’avais demandé un prêt de 200 000 euros. Plus, évidemment, le fonds de commerce à racheter. Et là, en lisant les lignes de l’acte de cession de fonds de commerce, ils se sont dit que c’était compliqué. En plus, il y a un nantissement sur le fonds de commerce, ce qui fait que, si en cas de galère, c’est la mairie qui a remboursé le fonds de commerce avant la banque.
Avant la banque, parce que j’allais dire un nantissement par la banque, c’est assez classique. Mais oui, s’il y a un nantissement déjà sur le fonds de commerce, c’est compliqué.
Jean-Baptiste
Ils se sont un peu écartés, alors que j’avais le soutien en plus de plusieurs organismes qui aident les entrepreneurs. On en parlera peut-être plus tard. J’ai été parrainé par France Active Garantie dans l’obtention du prix. Donc, je n’ai pas eu de souci avec le prêt. Ce n’est là où ils ont vu le loup. Mais là, pour obtenir un prêt, juste pour dévestir un prêt de 70 000 euros, tout de suite, la proportion est plus basse. Là, le banquier m’a dit que ça devrait aller, il n’y a pas de problème.
Les indicateurs de réussite
Alors, tu ne m’as pas répondu sur ce que tu vas suivre. Tu m’as dit sur le compte bancaire. Mais bon, le compte bancaire, tu vois ce qui s’est déjà passé, donc combien il te reste. Mais… Mais voilà, est-ce que tu vas regarder d’autres choses ? Par exemple, je ne sais pas, le chiffre d’affaires, le taux de gens qui quittent, qui sont abonnés puis qui s’en vont. T’as 13 ans, mais en essayant de regarder comment elle évolue dans le temps, est-ce qu’elle croît, est-ce qu’elle décroît ? Est-ce que tu as des notions de marge aussi ? Tu vois, c’est en gros, pour un chiffre d’affaires donné, combien est-ce que j’ai payé de charges fixes ? Combien est-ce que j’ai eu de charges variables ? Tout ça, est-ce que c’est des choses que tu vas regarder ou pour l’instant, vraiment, tu vas te contenter de ce qui est pas grave c’est ce que font la plupart des gens de regarder vraiment compte bancaire et puis nombre d’élèves et voilà quoi le compte bancaire
Jean-Baptiste
pour moi ce sera un des indicateurs un indicateur parmi d’autres un tableau de bord via mon application sportigo qui me donnera vraiment toutes les toutes les données sur les membres ok donc ça c’est comme un logiciel de caisse en fait c’est le logiciel de gestion des abonnements c’est ça c’est tout c’est tout à fait ça le comptable aussi qui aura un oeil sur le sur la gestion ouais et en fait, j’ai calculé mon business plan, le nombre de personnes que je vais convertir par mois par rapport à la concurrence. Donc, je me suis renseigné auprès de toutes les salles du coin et toutes les salles dans tout Paris qui avaient eux. Alors moi, ce qu’il faut savoir, c’est que sans membre, si j’ai 100 membres, je suis bien.
Ouais, tous les voyants sont érodés
Jean-Baptiste
J’ai une avocate avec moi, et d’ailleurs, Françoise a fait un travail de malade. Je regrette de ne pas être passé par elle plus tôt. C’est-à-dire qu’il y a beaucoup de choses qu’on traînait, les intermédiaires, les interlocuteurs, attendre la réponse de A pour la donner à B pour qu’ils puissent dire à C de déclencher machin. Françoise, elle a tout coordonné, elle a fait un super travail. C’est vrai qu’une avocate, c’est un budget. Mais si j’avais su, j’aurais fait appel à Françoise vachement plus tôt.
100 membres, c’est ton point mort ?
Jean-Baptiste
Je suis bien, j’ai un salaire, je peux payer des gens. Sans membre, je suis vraiment bien. Je peux même faire du dividende, c’est cool. Sans membre, c’est très bien. Ces 100 membres, les autres salles, les ont eues au bout d’un an. Donc j’ai fait mon calcul, ça fait 8 membres, 10 membres par mois. Donc voilà, ça, ça fait… Ça permet de calculer une vitesse de croisière. La mienne est calculée à 8 membres par mois.
Ok. Donc, en gros, tu t’es mis un peu sur la moyenne, sachant qu’il y en a qui ont fait beaucoup mieux.
Jean-Baptiste
Les organismes de financement
Jean-Baptiste
Je peux peut-être te parler des organismes de financement.
Carrément. Alors, tu parlais de ces France Active
Jean-Baptiste
il y a France Active. France Active Garantie. Alors, France Active Garantie, ma banque, le Crédit Agricole, elle délègue en fait l’étude du dossier. à un organisme qui s’appelle France Active Garantie.
Donc c’est eux qui vont aider à la réalisation du business plan. Je ne suis pas trop passé par eux, parce que j’avais déjà mon comptable, j’avais déjà mes élèves et tout ça qui m’aidait. Le projet, donc on a un premier intermédiaire à qui on présente le projet avec les chiffres, qui nous aide, qui nous dit là ça ne va pas, on corrige. Et quand le dossier est prêt, on passe en commission. Et la commission, il y a 10 personnes en fait qui sont entrepreneurs, qui sont notaires, qui sont banquiers, qui sont comptables, qui sont… qui ont déjà l’expérience de l’entrepreneuriat, des chiffres, de la comptabilité. Et nous, on est devant ces 10 personnes et on doit présenter le projet. L’objectif, ce n’est pas de parler de chiffres, c’est un peu comme on fait là, c’est de l’humain. C’est de parler du projet, qui met un visage sur un projet. Et donc, à l’époque, c’était ce local à Clichy. Je suis passé par France Active Garantie et en arrivant en commission, je vois mon banquier justement qui faisait partie de la commission. Ce n’était pas prévu, il m’en avait parlé. Et lui il a découvert que j’allais passer quelques heures avant, j’ai fait comme si je ne le connaissais pas, mais je pense qu’au bout d’un moment les gens l’ont compris, de toute façon il n’y avait rien à cacher. Tout le monde a été conquis par le projet, ça m’a donné une énergie incroyable. Quand les gens… Alors je présente mon projet, vraiment, il y a quelques questions et tout ça ensuite, je sors de la salle, ils délibèrent, ça dure 10 minutes, et je reviens et là ils annoncent que mon projet est parrainé. Donc j’ai obtenu un prêt d’honneur déjà de 10 000 euros à rembourser sur, je ne sais plus, mais je crois que c’est sur 6 ans. Donc c’est pas mal,
ça fait un peu. C’est un prêt perso, c’est-à-dire ?
Jean-Baptiste
C’est un prêt perso qu’il faut injecter dans la boîte. Mais c’est toi qui es prélevé, qui dois les rembourser. Et j’ai eu leur félicitation. Ils m’ont dit, le projet, vous avez une capacité à convaincre qui est bien, monsieur Chartier, il faut continuer. Un peu comme le conseil de classe quand on a les félicitations. On est très content, on voit tous les gens en costard avec des lunettes. qui font peur d’ailleurs quand on passe devant, on a un peu le trac. Ils sont impressionnants. Et puis après, là, ils tombent un peu les masques. Ils disent, c’est très bien, on vous accompagne, il n’y a pas de problème.
Donc, tu n’as pas juste été validé. Ils t’ont félicité. Tu sens que c’était vraiment un bon dossier.
Jean-Baptiste
Voilà, ça m’a donné de la force. Et puis après, finalement, leur parrainage s’est effacé un petit peu avec le retrait de la banque. Mais là, je vais repasser devant le même organisme de financement pour mon projet. Du coup, mon nouveau projet dans mon…
Donc là potentiellement tu pourrais avoir à nouveau, enfin tu n’as pas du coup bénéficié du premier prêt, mais tu pourrais l’avoir pour ton nouveau projet.
Jean-Baptiste
Oui, oui, en fait c’était France Active Garantie, je suis passé, c’est la commission du 92, donc j’ai été obligé de changer de commission. Ils n’ont pas transféré l’accord d’une commission à une autre, donc je suis obligé de repasser. Et voilà, pareil avec l’accord du banquier, avec le soutien, il m’a dit le banquier, ça devrait… bien se passer. C’est un projet qui va être moins coûteux. Quand je me suis présenté à France Active dans le 92…
Tu étais sur la version 300 000 euros.
Jean-Baptiste
La version 300 000 balles. Là, je suis sur la version 70 000 euros. Donc non seulement je peux avoir un prêt d’honneur qui va être plus large, plus gros. Donc 10 000, je peux prétendre à 20 000, voire 25 000. C’est pas mal. Et en plus, avoir une garantie. Donc ce qu’ils proposent, et ça c’est le deuxième intérêt de passer par ces organismes de financement-là. Ce qu’ils proposent, c’est une garantie bancaire. C’est-à-dire que si jamais je suis amené à déposer le bilan, ils se chargent de rembourser le crédit à ma place.
Ok, donc ça facilite l’obtention du crédit, j’imagine, puisque le risque n’est plus porté par le crédit agricole.
Jean-Baptiste
C’est ça.
Ok. Et il y a d’autres organismes que tu as utilisés ou c’est principalement…
Jean-Baptiste
Il y a la BPI aussi, mais la BPI, ils sont plus en lien avec la banque. Mon banquier, quand il m’a fait l’offre de prêt, il y avait une garantie BPI. Oui, Je ne sais plus, mais je crois que c’est 10% du prêt. Donc, si on paye 10% du prêt et on a une garantie BPI, si jamais la boîte se casse la gueule, c’est BPI qui rembourse.
Les conseils
Écoute, super clair. Est-ce que tu aurais, donc là, c’est un peu la dernière partie, s’il y a des choses que tu veux dire et que je ne t’ai pas demandé, il ne faut pas hésiter, des choses que tu voudrais partager avec ceux qui créent. Je pense que déjà, sur le plan de la motivation des… des raisons pour lesquelles tu as créé ta structure. Enfin voilà, à mon avis, il y a plein, plein de choses à retenir, en tout cas pour ceux qui se lancent. Voilà, moi, c’est justement quels sont tes conseils pour les autres. Alors j’en ai retenu pas mal. Déjà, comme tu l’as dit, tu as énormément été aidé par tes élèves, tu as mis de l’affect aussi dans cette partie-là du projet. J’ai l’impression que ce que tu conseilles, c’est quand même de prendre des professionnels, ce qui te permet d’avoir un détachement et puis aussi de pouvoir un peu les relancer, tu vois, sans avoir cette espèce de culpabilité de relancer quelqu’un qui t’aide. J’ai noté aussi le fait de passer par un avocat ou une avocate pour les différentes démarches, ça t’a beaucoup apporté. Est-ce que tu as d’autres conseils auxquels tu penses, des choses que tu ferais différemment, à part ces deux-là, pour ceux qui se lancent ?
Jean-Baptiste
Je pense qu’il y a toujours une part d’incertitude quand on se lance dans un projet comme ça. C’est vrai que pour moi, ça a été peut-être une hérésie de se jeter sur ce local à Clichy, par exemple. En fait, c’est un process qui… Le fait de préempter des fonds de commerce, ça leur permet de contrôler les commerces qui s’ouvrent. Mais du coup, ils ont un fonds de commerce sur les bras. Et ils veulent s’en débarrasser. Donc moi, je suis arrivé avec mon projet de salle de boxe un peu premium. La dame était très contente.
Et ça correspondait à ce qu’il voulait mettre dans le quartier. Ah ouais.
Jean-Baptiste
Mais du coup, je passais par tout un procès. C’est passé en conseil municipal. Ça a été voté. J’ai été reçu par le maire adjoint. Enfin, c’est des trucs qui mettent en valeur. Et je me suis fait un petit peu leurrer par ça. Je me suis dit, mais voilà, j’ai été un petit peu emporté par toute cette euphorie. Voilà.
Et puis des gens positifs autour de toi en disant c’est super.
Jean-Baptiste
Ça fait un peu penser au management un peu malsain à l’américaine. Ouais, c’est bien ce que tu fais. Il y a une soirée pizza, mais reste un petit peu plus tard pour bosser. Ce genre de trucs un peu malsains. Je me suis fait leurrer et j’aurais dû peut-être faire preuve à ce moment-là d’un peu plus de recul. Donc, il ne faut pas se précipiter. Vraiment. Si j’ai un conseil à donner, c’est ne pas se précipiter, bien préparer son projet, avoir de la conviction et quand on est convaincu soi-même, on est convaincant. Là, je n’ai pas de mal à parler de mon projet, de le défendre. Je connais à peu près tous les tenants et les aboutissants de mon projet. Je peux le projeter et vous dire ce que je vais faire dans un an, dans deux ans, trois ans. Sous réserve que ça se passe comme prévu, évidemment. Mais voilà, je pense que je suis armé et la boxe m’a beaucoup aidé pour ça.
Parce que tu en penses, mais pour moi, il faut quand même toujours un peu aller chercher aussi un point de vue externe, un peu plus dur sur ce qu’on fait. Pas forcément pour l’écouter ou pour être déprimé, mais au moins pour l’avoir entendu.
Jean-Baptiste
Complètement, oui. Et ça, c’est le regret que j’ai aussi, c’est de ne pas avoir écouté les voix un peu dissidentes qui me disaient attention, c’est risqué Et moi, j’étais là, j’étais porté par mon projet. Je me suis dit mais non, ça va le faire Après, je ne te cache pas, Sylvain, que ce projet avait beau coûter 300 000 euros, si je m’étais positionné dessus, il aurait cartonné quand même
Ah oui, et là-dessus, encore une fois, c’est… comment dire ? C’est pas parce que tu pars avec telle ou telle locale ou telle ou telle contrainte que ça marche pas en fait. Tu t’adaptes, voilà, le risque que tu prends est le plus important. Oui, oui, oui. Mais voilà, je suis bien d’accord avec toi.
Jean-Baptiste
Ça aurait pu très très bien marcher. Après, cette salle que j’ai trouvée, cette salle que j’ai trouvée locale, eh bien, on va dire que c’est un échauffement. Moi, j’ai des projets plus grands.
je comprends. Je vois que t’as déjà la vision un peu plus long terme. Et alors du coup, si on se projette, donc t’as dit ouvrir une nouvelle salle. Je vois que tu as des vêtements qui portent ta marque, c’est un aspect aussi dont on n’a pas parlé. C’est quoi l’évolution pour toi si tout se passe bien, ce qui va être le cas ? Qu’est-ce que tu peux faire ? Tu veux ouvrir une franchise ? Tu veux t’installer dans plein d’endroits ? Ou alors au contraire tu dis bah non je vais m’arrêter à deux salles parce qu’en fait je peux pas me diviser en 50 et du coup je veux quand même un truc qui garde une taille où je peux mettre ma personne un peu partout. Est-ce que tu veux aussi développer ta marque de vêtements, de boxe ou de sport de combat ? C’est quoi les étapes pour toi idéales ?
Jean-Baptiste
C’est des projets qui sont un peu liés. Développer la marque de vêtements, j’ai toujours voulu avoir une marque de vêtements. C’est un projet un petit peu parallèle. Les deux sont liés. Au fur et à mesure que mon projet de salle grandira, je pense que la marque va s’étoffer, va grandir aussi avec la salle. Après, j’ai un projet d’ouvrir une deuxième salle en dehors de Paris. J’ai décidé d’ouvrir en dehors de Paris et peut-être pas en France.
Ok. Dernière question. Nous, on a accès à des gens qui connaissent bien l’économie, qui savent aussi bien l’expliquer. Est-ce qu’il y a des choses, des notions sur lesquelles toi, tu aurais besoin d’un approfondissement ? Là, tu as découvert plein de trucs, comment on fait un business plan, des statuts, etc. Tu vois, est-ce que tu as besoin de comprendre certaines choses ? Je ne sais pas, l’impact de l’inflation ? comment vont évoluer les taux d’intérêt, n’importe quoi. S’il y a des choses qui t’intéressent, juste parce que ça t’intéresse toi, ça intéressera d’autres personnes. Et à ce moment-là, nous, on déclenchera justement un podcast spécifique avec des gens qui connaissent ce genre de trucs.
Jean-Baptiste
Alors moi, les préoccupations que j’ai en ce moment, c’est la flat tax.
La revente des parts, c’est ça que tu veux dire ?
Jean-Baptiste
Oui, c’est ça. Et c’est l’impact de l’inflation. D’ailleurs, on l’a noté l’inflation dans le business plan avec mon élève. On l’avait bien indiqué. Je pense que c’était pour lui très important. Moi, je ne l’aurais pas mis. Ce n’est pas un truc qui me vient à l’esprit. Donc, ce serait bien que l’impact de l’inflation, ce soit une information plus accessible.
Alors, pour ton info, si tu vas sur le site de la Banque de France, mais tu tapes Banque de France et inflation, ils te mettent les prévisions d’inflation. Donc déjà, tu as des choses qui sont disponibles publiquement sur leur site. Et puis après, effectivement, pour prendre en compte l’inflation, j’imagine que vous avez mis une inflation sur les coûts, mais pas forcément sur le prix de l’abonnement. En fait, c’est l’impact de l’inflation. C’est exactement ça. C’est-à-dire que si toi, tes coûts augmentent de 5%, que tes abonnements, tu conserves le même prix, tu perds 5%. Enfin, tu ne perds pas 5% de marge, mais tu perds une partie de ta marge. Ok. Donc, l’impact très concret, c’est ça. Par exemple, pour les boulangeries, eux, ils ont énormément de coûts d’énergie. Avec la crise ukrainienne, l’énergie s’est envolée. Et du coup, ils ont perdu leurs marges, voire parfois plus que leurs marges, ils sont passés en perte juste parce que leurs coûts ont augmenté et qu’ils ont eu du mal à facturer la baguette beaucoup plus cher. Mais c’est noté. Je pense que c’est un point important et tout le monde ne le comprend pas forcément. Donc, OK. Merci pour ça.
Jean-Baptiste
Merci à toi, Sylvain.
Voilà, on s’arrête là. Est-ce que tu as d’autres choses que tu voudrais nous dire ou c’est bon pour toi ? Je pense qu’on a déjà fait un bon petit tour.
Jean-Baptiste
Oui, bon courage à tous ceux qui se lancent. En tout cas, c’est une aventure. Pour moi, pour l’instant, tout se passe bien. Je suis sur un nuage. Et vraiment, c’est parce que je pense avoir bien préparé le terrain. Et je souhaite vraiment à tout le monde de vivre ce que je vis aujourd’hui. C’est génial.
Tu as l’air super heureux, hyper content. Très épanoui. Moi, ce que je te propose, mais tu n’es pas obligé de me répondre maintenant, c’est… pas forcément en septembre, mais peut-être à la fin de ta première année, qu’on se revoie juste pour que tu puisses justement nous débriefer un peu, nous dire ce qui s’est passé comme tu l’avais imaginé, des difficultés potentielles que tu as eues, ou des choses que tu as découvertes. Ça serait sympa si tu as le temps à ce moment-là et que tu n’es pas pris par autre chose, que tu reviennes et qu’on se fasse un petit point après une année. Ça, pour moi, serait sympa.
Jean-Baptiste
Complètement, avec plaisir. Et si je n’ai pas le temps, je le trouverai.
Ok, écoute, ça marche. On fait comme ça. Merci beaucoup. A très bientôt
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Rédigé par Juliette Barboux
Juliette, Community Manager, en charge de la production marketing et de la communication digitale & physique.